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Les études scientifiques ne cessent de démontrer que la pratique régulière d’une activité physique et sportive réduit le risque de développer certains cancers et permet d’améliorer la qualité et l’espérance de vie des patients atteints ou ayant souffert d’un cancer ­! La formidable machine qu’est notre corps peut devenir un atout contre le cancer si nous savons l’entraîner et l’utiliser correctement.

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La définition de l’activité physique est simple. Il s’agit de mouvements effectués dans la vie courante et professionnelle, qui entraînent une augmentation de la dépense énergétique supérieure à celle au repos1. La vie contemporaine est de moins en moins encline à favoriser l’activité physique : déplacements en voiture, vie de bureau, manque de temps… La sédentarité risque ainsi de s’installer dans la vie quotidienne en ayant des effets néfastes sur notre santé.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la sédentarité, autrement dit le manque d’exercice, cause 3,2 millions de décès par an, dont plus de 670­ 000 décès prématurés de personnes de moins de 60 ans, 460 000 décès par cancer du sein et 610­000 décès par cancers colorectaux2.

Se protéger du Cancer grâce au sport

De nombreuses études scientifiques apportent les preuves que le sport protège notre corps du cancer. Les personnes physiquement actives présentent un risque plus faible de développer un cancer, quelle que soit sa localisation3. En effet, on estime qu’un manque d’activité physique est responsable de 18 % des cas de cancer du côlon chez l’homme et de 20­% chez la femme, mais aussi de 21 % des cas de cancer du sein et de 26 % des cas de cancer de l’endomètre4.

Outre la prévention, le sport aide également le corps à lutter contre le cancer quand il vient d’être diagnostiqué. Les experts ont prouvé qu’une activité physique adaptée pendant et après un cancer améliore la santé générale des patients tout en favorisant un meilleur moral et une meilleure qualité de vie, permettant ainsi d’augmenter les chances de vaincre la maladie5. Des études récentes6 montrent d’ailleurs que le risque de récidive est diminué de 24 % quand une activité physique est pratiquée après qu’un cancer du sein a été diagnostiqué et le risque de décès par cancer est diminué de 28 %.

Paroles d’expert

Le Pr Véronique BILLAT, Directrice de l’Unité de biologie intégrative des adaptations à l’exercice, INSERM 902 Université Paris Saclay-Paris Descartes, nous invite à découvrir comment le sport agit physiologiquement sur notre corps. Les trois questions suivantes permettent de découvrir comment fonctionne l’énergie de notre métabolisme au repos et lors de l’entraînement, ainsi que de comprendre comment notre corps se protège du cancer grâce aux antioxydants naturels qu’il produit lors d’exercices physiques.

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Comment fonctionne notre métabolisme énergétique ?

« Au repos, le corps consomme de l’énergie : l’équivalent d’une pomme pour chaque heure. Le but de notre organisme est de pouvoir améliorer ses dépenses énergétiques pour vivre (marcher, courir, manger…). Par exemple, marcher à 4 km/h demande 5 fois plus d’énergie à notre corps que lorsqu’il est au repos, courir à 20­km/h équivaut à 20 fois plus… Il est donc important de disposer d’une réserve énergétique suffisante pour être apte à réaliser tous ces mouvements.

L’énergie humaine a une propriété majeure : plus on l’utilise, plus elle augmente et réciproquement, moins on s’en sert, plus elle diminue. Avoir une dépense énergétique optimale vers 40 ans signifie pouvoir augmenter son métabolisme de base de 10 fois, c’est-à-dire être capable de trottiner à 10 km/h. Entraîner son corps régulièrement, c’est dépenser plus d’énergie afin de favoriser une meilleure respiration, de baisser la fréquence cardiaque, de réduire l’essoufflement, de lutter contre le diabète, de diminuer les graisses circulantes, d’augmenter la masse musculaire, de lutter contre les cancers… »

Comment rentabiliser son entraînement physique ?

« Modifier les dépenses énergétiques de son corps peut être un processus très rapide à condition de suivre un entraînement adapté à son organisme. Il faut se fixer des objectifs réalisables sur le long terme. La régularité et l’observance priment.

Un entraînement de deux fois 30 minutes par semaine est un bon début en travaillant l’accélération. Il existe des protocoles d’entraînement sur mesure, pratiqués dans l’Unité INSERM de biologie intégrative des adaptations à l’exercice, qui permettent au bout de seulement six séances (deux séances de 30 minutes par semaine), de transformer le corps d’un individu au niveau énergétique. Tout le monde n’a pas la chance d’avoir un entraîneur « Haute couture » qui prodigue des conseils ciblés. Ainsi, il est important de garder en mémoire qu’une succession d’accélérations et de décélérations (le « fractionné »), autrement dit l’utilisation d’une signature énergétique, est une bonne pratique d’entraînement.

En effet, un travail d’endurance qui consiste à courir toujours à la même vitesse n’apprend pas à l’organisme à utiliser les sucres et les graisses de façon optimale. Il faut, à l’inverse, balayer toutes les vitesses de marche puis de course de façon croissante et progressive jusqu’à leur maximum puis décélérer jusqu’à leur minimum. La succession de ces séances d’accélération/décélération surprend le corps en continu et favorise une meilleure utilisation de notre métabolisme. La clef d’une bonne gestion de l’énergie se trouve ainsi dans la signature énergétique qui permet de récupérer de l’énergie en vue d’une prochaine accélération, un peu comme dans un moteur hybride. »

Comment protéger notre corps des cancers ?

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« Le sport agit majoritairement sur les cancers causés par notre environnement et à notre mode de vie. L’exercice use le corps et induit une augmentation du turn-over de notre corps, autrement dit un renouvellement plus rapide de notre masse sanguine, de nos articulations, de nos muscles. Cette stimulation physiologique peut ainsi devenir « réparatrice » car elle accroît la sécrétion des antioxydants naturels pour lutter contre les radicaux libres, qui sont produits par l’exercice et nocifs pour notre organisme. Ces antioxydants peuvent aider notre corps à lutter contre les cellules cancéreuses. Bien entendu, l’activité physique doit être adaptée pour que cette balance entre antioxydants et radicaux libres soit bénéfique pour notre organisme et protectrice contre les cancers. Un effort trop ou pas assez intense n’aura pas l’effet positif escompté et c’est là qu’apparaît l’importance de l’entraînement en utilisant la signature énergétique. »

Pourquoi l’aquabiking protège-t-il du Cancer ?

L’effet bénéfique de l’aquabiking sur le risque de cancer s’explique par plusieurs mécanismes1 :

● L’effet de l’aquabiking sur le poids et la réduction de la masse grasse, surtout abdominale.

● La modification de la quantité de diverses hormones et facteurs de croissance telle que la réduction de la production d’œstrogène, la diminution des taux d’insuline et d’IGF-1 (Insuline Growth Factor).

● La stimulation du système immunitaire, favorisant ainsi les défenses naturelles contre les cellules cancéreuses.

● L’accélération du transit intestinal réduisant l’exposition de la muqueuse digestive aux agents cancérigènes alimentaires.

Références :

1- Activité physique et cancers, Fiches repères, Prévention, Institut national du cancer, 30 janvier 2012

2- L’exercice physique peut contribuer à réduire le risque de cancer du sein et du colon, Centre des médias, Organisation mondiale de la santé, 2011

3- Cancer et activité physique, Fiche d’information, cancer-environnement.fr, 2014

4- Friedenreich C.M. et al., State of the epidemiological evidence on physical activity and cancer prevention. Eur J Cancer, 2010, 46(14):2593-604

5- Crevenna R., From neuromuscular electrical stimulation and biofeedback-assisted exercice up to triathlon competitions – regular physical activity for cancer patients in Austria, Eur Rev Aging Phys Act, 2013, 10 :53-55

6- Ibrahim E.M., Al-Homaidh A. Physical activity and survival after breast cancer diagnosis: metaanalysis of published studies. Medical oncology (Northwood, London, England). 2011 Sep;28(3):753- 65 ; Schmid et al. Association between physical activity and mortality among breast cancer and colorectal cancer survivors: a systematic review and meta-analysis. Annals of Oncology. 2014.

PAR FLORENCE BROUÉ, ARTICLE RÉDIGÉ EN PARTENARIAT AVEC LA FONDATION ARC POUR LA RECHERCHE SUR LE CANCER.

Faire de l’aquabiking après un cancer du sein améliore le moral, réduit la mortalité et diminue le risque de récidive. C’est démontré ! Alors pourquoi se priver ? Explications et conseils avec le docteur Carole MAITRE, gynécologue du sport.cancer du sein 3

Après le diagnostic de cancer du sein, un tiers des femmes arrêtent ou réduisent considérablement leur activité physique. Parallèlement, elles augmentent le temps passé devant la télévision. Elles prennent souvent 2 à 6 kg. Les patientes invoquent plusieurs idées erronées pour justifier ce retour à la sédentarité.

– La fatigue : Au contraire, après une séance d’aquacycling on se sent mieux et moins fatigué. Notre organisme secrète après 30 min d’activité des endorphines qui ont un rôle positif sur le psychisme et la sensation de bien être.

– La peur du gros bras : De nombreux sports sont accessibles après un cancer du sein. Seuls des exercices répétitifs avec élévation du bras (haltères) ou port de charge lourde sont contre indiqués. Le sport n’induit pas le gros bras même après avoir enlevé des ganglions aux creux de l’épaule.

– La crainte de mal faire : Les centres anti cancéreux travaillent avec des préparateurs physiques et des structures d’activité physiques adaptées à la prise en charge de ce type de patients. Pour les femmes en cours de traitement dans des centres hospitaliers, il existe des ateliers où des informations disponibles au sein des Espaces de Rencontre et d’Information ERIâ de la ligue Contre le Cancer.

– Le manque de moyen : Des cours municipaux de Qi Qong, de Tai Chi ou de marche nordique sont souvent proposés et tout à fait adaptés. Une activité en groupe est souvent plus motivante et aide les patients à se remettre au sport. L’intensité de la pratique est modérée et la durée est progressivement augmentée.

Excellent pour le moral en période difficile !

Grâce à l’activité physique après un cancer du sein, les études montrent une diminution de la fatigue, de l’angoisse, des troubles du sommeil et une sensation d’être en meilleure forme. Les femmes qui bougent après avoir été hospitalisée, bénéficient d’une plus grande confiance en elle ; elles ont la sensation de mieux maîtriser leur vie.

Voilà qui est important après une période où les consultations médicales, chirurgie, séances de chimiothérapie et la radiothérapie ont rythmé les semaines. L’exercice physique améliore la qualité de vie et facilite le contact avec autrui, famille et amis. C’est après la chimiothérapie que le sport se montre le plus efficace. Mais, il est conseillé de reprendre très progressivement. Étirements et renforcement léger contribue à un meilleur maintien.

La marche active permet de renouer en douceur avec le travail cardiovasculaire. Dans certains Centres anticancéreux, d’autres pratiques comme le karaté en groupe sont proposés. Ces séances sont encadrées par des éducateurs sportifs spécifiquement formés.

L’intensité des séances s’adapte à chacune : A-t-elle bien récupéré de son traitement ? A-t-elle fait du sport auparavant ? La famille approuve-t-elle cette initiative ou craint-elle la fatigue ? cancer du sein

Réduction de la mortalité, diminution des récidives !

Une activité physique supérieure ou équivalente à 3 heures de marche rapide par semaine diminue le risque de récidive de 20 à 30% ! Après avoir fait le diagnostic, bouger réduit aussi la mortalité liée au cancer du sein.

L’aquabiking associée à une alimentation riche en fruit et légume et pauvre en graisse animale, évite la surcharge pondérale trop souvent constatée à l’occasion d’un cancer du sein. La prise de poids stimule le développement des tissus et, de façon concomitante, la croissance des tumeur. L’exercice améliore les défenses immunitaires. Progressivité, plaisir et convivialité sont les points clés de ce retour au mouvement !

Participez à l’enquête : « BOUGEZ CONTRE LE CANCER DU SEIN »

L’enquête « AFACS – Mutualité Française » est réalisée en partenariat avec le Service de Médecine du Sport CHU de Clermont Ferrand et le Service Médical INSEP. Elle a été mise en place grâce à un questionnaire disponible sur le site :

www.bougezcontrelecancerdusein.fr

Elle s’adresse aux femmes ayant eu un cancer du sein pour faire le point sur la pratique de l’activité physique en France après leur maladie et de mieux apprécier les barrières à la reprise de l’exercice.

Le questionnaire anonyme se remplit en moins de 15 minutes. L’analyse des résultats favorisera une meilleure connaissance de la situation après cancer du sein. Leur interprétation permettra de motiver les patientes et de leur d’apporter plus d’informations pratiques.

Un numéro vert, mis en place par la Mutualité Française Priorité Santé, est disponible pour obtenir des questionnaires version papier ou des renseignements : le 3935.

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