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Quelle est la cadence de pédalage idéale ? Parmi les coach en aquabiking, les avis divergent. Du côté des médecins, on sait que « ­tourner vite les jambes », c’est bon pour la santé des articulations et du cœur… sans oublier la performance !

Les débutants pédalent aux alentours de 50 à 60 tours par minute. Ce rythme spontané est insuffisant ! Il faut apprendre à mouliner jusqu’à 80 ou 90 tours par minute. Initialement, comme à chaque modification d’un geste technique, il existe une phase d’inconfort et d’essoufflement. Les muscles ne parviennent pas à alterner si rapidement contraction et décontraction. Ils se raccourcissent alors que ceux réalisant le mouvement inverse ne sont pas suffisamment relâchés.

On dit que « les agonistes et les antagonistes manquent de coordination intermusculaire »cycle de pédalage

Cette concurrence mécanique accroît la dépense énergétique. Mais, en quelques séances, le système nerveux s’adapte, le rendement s’améliore ! Il faut insister ! Ça en vaut la peine !

pedalage muscles agonistes antagonistes

Moulinez : vos articulations adorent !

Le cartilage, c’est la substance lisse qui recouvre les os au niveau des articulations. Lorsqu’il s’use, il ne se répare pas… ou très peu ! Cette dégradation mène à l’arthrose. Protéger ce tissu précieux se révèle essentiel ! Le cartilage a pour particularité de ne pas être traversé par des vaisseaux sanguins. Il absorbe ses éléments nutritifs en les pompant dans l’os sous-jacent. On parle de « nutrition par imbibition ». Pour cela, il a besoin de variations de pression. Plus ces dernières s’enchaînent rapidement, mieux le processus fonctionne.

Ainsi, «­tourner vite les jambes » se montre très efficace pour alimenter le cartilage !

C’est vrai au niveau de la hanche et du genou. Notez de surcroît que pédaler mobilise ces deux articulations sur de grandes amplitudes, sans les contraintes de poids du corps ! C’est excellent pour entretenir les mobilités articulaires mises à mal par l’arthrose. Quand vous moulinez, les pièces articulaires glissent rapidement les unes sur les autres. À l’interface, le liquide articulaire lubrifiant, la «­synovie », fuse à toute vitesse.synovie

Le théorème de BERNOUILLI nous indique alors que la pression diminue. Le cartilage est poli… comme vos chaussures sont lustrées par les coups de chiffon énergiques. Les petites irrégularités disparaissent et la surface devient plus lisse ! Prenons l’exemple de la rotule. Quand le quadriceps, le puissant muscle situé à l’avant de la cuisse, se contracte, elle est plaquée sur le fémur. Si le mouvement est lent et puissant, elle s’écrase et vient raboter, elle s’use ! Si vous moulinez tout en roulant à la même vitesse, à chaque tour de pédale, vous contractez moins puissamment votre quadriceps, les pressions diminuent, le polissage est parfait ! Voilà pourquoi, on dit que « la rotule peut attendre de l’aquabike le pire ou le meilleur ».

Optez pour le meilleur : moulinez !

Moulinez : votre cœur et vos vaisseaux adorent !

Mouliner réduit le risque d’hypertension artérielle et participe à son traitement. Cette maladie, c’est l’excès de pression dans les artères. Dix millions de Français en sont victimes et nous sommes tous concernés par sa prévention. Elle est responsable de l’érosion de la paroi des vaisseaux et de la constitution de cicatrices épaisses et grasses. Ces dernières obstruent peu à peu les artères, notamment celles qui entourent le cœur, les coronaires.

Ainsi, l’hypertension augmente le risque de mauvaise oxygénation des tissus et de crise cardiaque. Les brusques poussées d’hyper-pression artérielle peuvent même provoquer la rupture de petits vaisseaux dans le cerveau. C’est l’accident vasculaire cérébral (AVC), principale cause de handicap en France !

Si vous envoyez lentement des gros coups de pédale, vos muscles se contractent puissamment et longuement. Les vaisseaux qui les traversent sont écrasés. Le cœur doit se contracter fortement pour espérer y faire passer un peu de sang. La pression sanguine augmente dans les grosses artères, notamment celles menant au cerveau. Votre tension artérielle déjà élevée à l’effort peut devenir excessive. Pire encore, si vous persévérez dans cette mauvaise habitude, vos artères perdent l’habitude de s’ouvrir quand le débit augmente, comme si elles revoyaient les normes de pression à la hausse ! Une hypertension de repos peut s’installer insidieusement.

À l’inverse, quand vous moulinez, vos muscles se contractent moins vigoureusement, les vaisseaux qui les parcourent sont moins aplatis. Le sang passe plus facilement. Mieux encore, l’alternance rapide de contractions et de relâchements réalise un effet pompe qui aspire le sang. Tous ces phénomènes s’associent pour soulager le cœur. Il se contracte moins fort et la pression dans les grosses artères est plus modérée ! Comme pour les articulations, « les vaisseaux peuvent attendre de l’aquabike le pire et le meilleur ».Optez pour le meilleur, moulinez !

moulinerMais que les aquabikeurs(euses) se rassurent : «­tourner vite les jambes », c’est excellent pour la performance ! Ouverture des petits vaisseaux et aspirations sanguines contribuent à accroître l’apport en oxygène au plus profond des muscles en action ! Les grands pros ont une cadence de pédalage élevée. Lance AMSTRONG atteignait 100­ tours par minute. Miguel INDURAIN a battu son record de l’heure en tournoyant à 120 tours par minute !

L’exception qui confirme…

La règle qui consiste à dire que « mouliner protège les articulations» doit être modulée. En effet, une étude a été réalisée en observant des IRM du genou. Statistiquement, il a été montré que l’épaisseur du cartilage était corrélée au volume musculaire. Cette constatation suggère que plus le muscle est fort, plus il guide harmonieusement l’articulation, plus il protège le cartilage. Ainsi, prendre de la puissance musculaire en emmenant parfois de gros braquets pourrait se révéler bénéfique.

Bref, réaliser quelques séries de musculation spécifiques, c’est bon aussi ! Voilà qui se montre cohérent avec les réalités de terrain. Lors de votre prochaine séance d’aquabiking, moulinez mais n’ayez pas peur d’appuyer fort de temps en temps… vous avez le droit d’appuyer ou de tirer fort pour atteindre le sommet !

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Cet article m’a été inspiré par Stéphane CASCUA, médecin du sport

Une étude menée sur 600 sportifs montre que ceux qui s’étirent ont un risque de blessure accru de 35%. Les étirements seraient-ils inutiles, voire dangereux ? Faut-il s’étirer lorsqu’on pratique l’aquabiking ?

Classiquement les étirements :

  • Améliorent l’élasticité musculaire et tendineuse
  • Favorisent l’ouverture de vaisseaux et le drainage
  • Aident le sportif à prendre conscience de ses positions articulaires
  • Participent au relâchement après l’effort et augmentent la souplesse
  • Devraient être incontournables lors de l’échauffement et pendant la récupération
  • Devrait être pratiquer régulièrement pour préserver l’amplitude de ses mouvements

Au-delà de ces dogmes éternellement ressassés, qu’en est-il vraiment ? Que peut-on déduire d’une analyse scientifique rigoureuse ? Que dit la recherche ?

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1 Les étirements : faits et méfaits !

  • Vous perdez en élasticité !

Les tendons sont constitués de fibres en spirales ou en chevron. Lorsque vous restez en position d’étirement, vous détendez votre ressort, vous étalez vos fibres. Une étude menée par WYDRA montre que vous avez gagné en longueur mais perdu en élasticité. Lors d’un mouvement impulsif comme un saut ou même une foulée de course à pied, vous produisez une traction violente sur une structure rigidifiée, vous risquez de créer des lésions.

  • Vous écrasez vos vaisseaux

Dans un de ces protocoles de recherche, ALTER a mis en évidence qu’en maintenant une posture en étirement, vous obturez les vaisseaux qui traversent le muscle. Loin de favoriser l’arrivée du sang, ce phénomène pourrait perturber l’échauffement et la récupération.

  • Vous perturbez votre coordination

Un muscle brusquement étiré réagit en se contractant. C’est le « réflexe myotatique ». Ainsi, il évite la déchirure et préserve l’articulation qu’il mobilise d’un faux mouvement. En réalisant un stretching prolongé vous inhibez cette réaction naturelle et protectrice. Vous risquez le claquage ou l’entorse.

  • Vous aggravez vos courbatures

A chaque réception de foulée, en course à pieds, les articulations se fléchissent légèrement. Elles emmènent avec elles, les membranes musculaires. Les fibres se contractent et tirent dans l’autre sens pour freiner le mouvement et accumuler l’énergie élastique. A la jonction entre les fibres et les membranes, il se produit des micro-lésions. Lorsqu’elles sont importantes, vous les ressentez : ce sont les courbatures. Les étirements, en tractant sur les muscles produisent les mêmes effets. Voilà ce qui explique les résultats de l’étude menée par WIEMAN qui a demandé à des sportifs de s’étirer exclusivement la cuisse droite lors d’une séance de musculation : Les courbatures étaient plus importantes de ce côté !

  • Vous subissez un stress mécanique.

Les étirements engendrent des contraintes sur la chaine « muscle / tendon / os ». Cette stimulation tissulaire peut-être à l’origine d’une adaptation source de renforcement. Si vous en abusez, si vous les effectuez de façon inadaptée, vous basculez vers la lésion. La solution : s’étirer moins, s’étirer mieux !

  • Vous diminuez votre raideur, vous cassez vos contractures.

La raideur se définit comme la force nécessaire pour allonger un muscle. A l’issu d’une séance de course à pieds, la raideur musculaire augmente. MAGNUSON montre que quelques étirements doux permettent, en fin d’entraînement, de réduire la raideur musculaire. Mais attention, ce relâchement récupérateur n’est pas toujours obtenu. Après l’effort le muscle est parfois victime de contracture. Par endroit, à cause du manque d’énergie, les filaments musculaires collent les uns sur les autres. Il s’agit véritablement d’une « rigidité cadavérique » … localisée. Elle cède spontanément lorsque le muscle se recharge en énergie. Mais, si juste après l’exercice, vous tirez sur vos fibres musculaires, elles vont se briser …

  • Vous améliorez probablement votre souplesse

En maintenant une tension importante et prolongée, vous allez créer des micro-lésions. Le muscle va se réparer progressivement en créant de nouveaux segments musculaires à l’origine d’un allongement global. Cependant, ce mécanisme plein de bon sens scientifique n’a pu être mis en évidence que chez l’animal à l’issue d’une immobilisation prolongée par plâtre ! D’autres études montrent que l’on obtient les mêmes résultats grâce à des contractions de freinage ! COMETTI, un préparateur physique de renom, pensent qu’il s’agit surtout d’une meilleure tolérance à la sensation d’étirement !

  • Vous réduisez votre force

En détendant la spirale des fibres tendineuses, en diminuant la raideur de votre muscle, vous accumulez moins d’énergie élastique à chaque réception de foulée. Vous rebondissez moins, il faut pousser plus fort. Un dénommé YOUNG l’a démontré. Il a constitué 3 groupes. L’un s’échauffait en courant, l’autre en s’étirant, le troisième en effectuant les deux. Ceux qui sautaient le plus haut s’étaient préparés en courant suivi de ceux qui avaient bénéficié de la course et des étirements. Les sportifs qui s’étaient contentés des étirements présentaient les plus mauvais résultats.

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2 Les étirements : comment faire ?

  • Conseils aux aquabikeurs

Un aquabikeur n’a pas besoin de s’étirer à l’échauffement. L’alternance contraction et décontraction se révèle idéal pour optimiser l’élasticité, ouvrir les vaisseaux, et préserver la coordination musculaire. En prenant soin de respecter les principes de progressivité et de spécificité, il est possible de proposer un protocole d’échauffement … particulièrement sophistiqué. N’hésitez pas à enchaîner sur une durée de 10 à 15 minutes : une accélération progressive !

UN AQUABIKEUR N’A PAS BESOIN DE S’ÉTIRER A L’ÉCHAUFFEMENT

Lors de récupération, l’aquabikeur prend des risques en s’étirant ! Après une grosse séance, les étirements vont aggraver les micro-lésions. Ce peut-être une stratégie d’augmentation de la charge d’entraînement ! Mais, ce n’est en aucun cas un processus de régénération ! Compte tenu de l’amplitude du pédalage, l’aquabikeur n’a pas besoin d’allonger ses muscles. Les assouplissements sont inutiles.

L’AQUABIKEUR PREND DES RISQUES EN S’ÉTIRANT LORS DE SON RETOUR AU CALME

L’aquabikeur peut s’étirer après une séance si elle n’est ni longue, ni intense. A l’issue, les micro-lésions musculaires sont inexistantes. Quelques étirements doux et sans à-coup favorisent le relâchement musculaire et optimisent probablement la régénération. Néanmoins, un peu de natation serait probablement plus adapté pour vous ressourcer.

  • Conseils aux sportifs

Si vous pratiquez un sport imposant de grands gestes, une préparation à l’exercice et des assouplissements sont utiles.

A l’occasion de l’échauffement vous devez peu à peu augmenter l’amplitude de vos mouvements. L’utilisation progressive du geste spécifique et des accélérations, la réalisation de balanciers ou de rotations sont les bienvenus. Ces contractions en allers-retours produisent de la chaleur et réduisent la viscosité des membranes musculaires, elles pompent le sang, améliorent l’élasticité des tissus et optimisent la coordination. Pour certains physiologistes, un étirement de 2 à 3 secondes est toléré s’il est suivi d’une succession rapide de petites contractions. Les postures prolongées sont vivement déconseillées !

LES ASSOUPLISSEMENTS SONT UTILES DANS LES DISCIPLINES IMPOSANT DES MOUVEMENTS DE GRANDES AMPLITUDES

Idéalement, réalisez vos assouplissements à la fin d’un entraînement peu intense. Placez-vous en position d’étirement. Attendez 5 à 10 secondes que le muscle se relâche puis augmentez la tension sans à-coup. Après quelques secondes renouveler l’opération jusqu’à la limite de la sensation douloureuse.

Etirements cycliste

 

Cet article m’a été inspiré par Stéphane CASCUA, médecin et nutritionniste du sport

Pour prendre en charge votre blessure de sportif, pour vous guider dans vos activités physiques, rien ne vaut un médecin du sport ! Voici pourquoi.

Après avoir suivi le cursus des généralistes, votre médecin du sport a validé une « capacité de médecine du sport ».

Il sait que la « visite médicale d’aptitude » n’est pas une formalité administrative. Il réalise le bilan rigoureux et adapté à chaque pratique. Il vous donne de bons conseils afin que vous puissiez profiter de tous les bienfaits du sport tout en réduisant les risques. Il est souvent titulaire de nombreux « diplômes d’université » comme celui de « Nutrition du sport » ou de « Traumatologie du sport ». Au cours de ce dernier, il apprend à diagnostiquer et à soigner des blessures dont il ignorait jusqu’à l’existence !

Votre blessure est spécifique !

Bon nombre de lésions sont exclusivement sportives. Votre médecin du sport sait les reconnaître et les prendre en charge.

genoux douloureux

Exemple : vous avez mal au genou après 15 kilomètres de footing : vous êtes dans l’impossibilité de mener à bien votre projet de marathon qui vous tient tant à cœur ! Puisque cette blessure ne survient qu’en courant, elle n’est souvent connue que des thérapeutes spécialisés. Votre médecin du sport effectue un examen systématique et programmé. La procédure est aussi orientée vers les différentes hypothèses diagnostiques. Mais dans ce contexte, c’est souvent une « bursite du fascia lata ». Il ne s’agit pas d’une banale tendinite. Ce n’est pas de la « vieillerie ». Les anti-inflammatoires ne marchent pas ! Le traitement n’est pas le repos ! Votre médecin connaît la thérapeutique adaptée et vous donne des conseils pour conserver votre condition physique. Ne rayez pas ce marathon de votre agenda !

Le repos : un gros mot !

Alors qu’il est d’usage d’assener au sportif : « Vous n’avez qu’à vous reposer », vous serez heureux d’entendre :

« Inutile d’arrêter le sport, je vais vous concocter un programme adapté à votre blessure. Vous allez garder la forme et le moral. Plus que d’être autorisé, le mouvement bien conçu est favorable à votre guérison ! »

tendinite d’Achille

Exemple : une tendinite d’Achille correspond à la présence d’un magma fibreux au sein de la cordelette reliant le mollet au talon. Pour remodeler cette cicatrice et orienter le tissu dans l’axe des contraintes, il est bon de pédaler ou de faire de l’elliptique. Vous pouvez même courir si les douleurs disparaissent après 5 à 10 minutes d’échauffement. Ces sensations initiales sont liées à la rupture de micro adhérences anarchiques et délétères constituées lors du repos. Tant que la douleur ne réapparaît pas pendant ou après l’effort, votre footing n’abîme pas votre tendon. Au contraire, il contribue à sa « mécanisation » et à sa guérison !

Des traitements originaux !

Vous entendez souvent… et parfois même vous êtes convaincu qu’ « il faut respecter votre douleur ». Vous pensez qu’il est indispensable d’éviter tout traitement au cours de duquel vous avez mal. Ce n’est pas toujours vrai, au contraire ! Les médecins du sport savent gérer ces subtilités thérapeutiques.

Exemple : après un claquage à l’arrière de la cuisse, la cicatrice fibreuse se comporte comme un maillon rigide et fragile dans une chaîne élastique. Une mise en tension brutale comme lors d’un sprint peut provoquer une récidive. Il faut masser vigoureusement la cicatrice pour l’assouplir. On parle de M.T.P. pour « massages transversaux profonds ». Ça fait mal, c’est normal ! Les scientifiques américains disent : « no pain, no gain ». Pour le médecin du sport et son patient sauteur de haies, l’hypocrisie n’est pas de mise. Pour éviter toute nouvelle lésion musculaire, inutile de proposer au hurdler de ne plus tendre la jambe ! Il est impératif de réadapter le muscle à ses contraintes, il faut l’étirer et lui réapprendre à être écartelé pour freiner le mouvement, il est indispensable de renouer peu à peu avec le geste traumatisant ! Le médecin du sport va progressivement guider son patient sur la route de la guérison.

claquage à l’arrière de la cuisse

Des délais de reprise optimisés

Blessé, vous avez peur d’être privé de sport pendant de longues semaines. Votre médecin du sport limite la durée de votre indisponibilité… sans prendre de risques pour votre santé, bien au contraire. Il comprend votre passion et votre « syndrome de manque ». Il tente de se montrer disponible pour vous consulter et, si nécessaire, il essaye de vous trouver rapidement les examens mise au point complémentaires.

Vous l’avez compris, les stratégies thérapeutiques originales guident la réparation des tissus lésés et accélèrent la constitution d’une cicatrice souple et solide. Enfin, le médecin du sport vous donne de bons conseils pour garder la forme. Il vous oriente vers un programme d’entretien physique évolutif compatible avec votre blessure. Musculation, piscine, vélo, cardiotraining puis course sont progressivement possibles et participent même à la mécanisation de votre cicatrice. Une fois la guérison obtenue, toujours en bonne condition physique, vous retrouvez plus vite votre niveau.

Soulagé par des conseils techniques

Votre médecin du sport connaît le sport. Le plus souvent, c’est un médecin du sport qui est lui-même sportif. Il sait que certaines fautes techniques ou erreurs de matériel peuvent être responsables de blessures. On parle de « technopathie ».

Exemple : pour venir à bout de votre douleur de genou à vélo, il vous suggère vivement de modifier votre hauteur de selle ou de changer l’orientation des cales de vos chaussures. Pour limiter le risque d’entorse du genou à ski, il vous parle du réglage des fixations, de position, de préparation physique et de journée de récupération. Pour vaincre votre tendinite du coude, il vous propose de modifier votre prise de raquette, la circonférence de votre grip ou la tension de votre cordage. Pour cela, il faut connaître et aimer le sport !

Risques et bénéfices du sport : la gestion d’un équilibre

Le sport est bon pour la santé car la sollicitation du corps provoque une adaptation qui favorise son entretien. Attention, mal dosée ou imposée à des organes malades, cette stimulation tourne à l’agression et est à l’origine de lésions !

Exemple : en cas d’hypertension artérielle, le sport d’endurance contribue au traitement en ralentissant le rythme du cœur au repos et en assouplissant les vaisseaux. À l’inverse, les activités intenses, en blocage respiratoire ou en position statique, écrasent les vaisseaux et accélèrent le rythme cardiaque. Elles favorisent l’hypertension artérielle. Du sport, on peut attendre le pire comme le meilleur. Pour votre santé, votre médecin du sport vous indiquera la bonne démarche.

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Cet article m’a été inspiré par le Docteur Stéphane CASCUA, médecin du sport.

Le corps humain comprend plus de 640 muscles dont la taille varie selon leur fonction. Ces muscles constituent en moyenne 43 % de la masse sèche du corps.

La contraction musculaire permet de mouvoir des parties du corps s’il s’agit de muscles squelettiques, ou de mouvoir des substances à l’intérieur du corps s’il s’agit de muscles lisses ou cardiaques.

Physiologie

Le bon fonctionnement des muscles nécessite une source d’énergie par l’apport de sucres issus de notre alimentation (combustible) et d’oxygène prélevé dans l’air ambiant par les poumons (comburant). La circulation sanguine permet de véhiculer ces produits dans le muscle et d’évacuer le gaz carbonique (CO2) ou les produits toxiques, résultant du catabolisme, dans le torrent circulatoire (circulation sanguine générale).

Tout travail musculaire doit également passer par une phase suffisante de repos physiologique pour permettre la régénération métabolique du système. À défaut de tout repos, le métabolisme musculaire produit de l’acide lactique (lactates, fermentation, métabolisme anaérobie) et le muscle passe par l’état douloureux d’une crampe. Ceci réduit ou stoppe l’activité musculaire, contraignant ainsi le muscle à transiter par une régénération métabolique salutaire, ou phase de repos physiologique.

L’énergie musculaire est principalement constituée d’ATP (Adénosine Tri-Phosphate) par le biais de la transformation du glucose (glycogène, glucides) via le cycle de Krebs (métabolisme aérobie).

L’exercice

L’exercice est souvent recommandé comme moyen d’améliorer les capacités motrices, l’agilité et la force musculaire.

L’exercice a divers effets sur les muscles, les tissus conjonctifs, les os, et les nerfs qui stimulent les muscles.

Les atouts de l’aquabiking

Le principal atout de l’aquacycling est de développer l’endurance cardio-vasculaire et musculaire.

Cette activité sollicite à la fois le muscle cardiaque et les muscles du corps de la tête aux pieds, en passant par les abdominaux, les pectoraux, les bras, le dos, les fessiers et surtout les membres inférieures permettant ainsi de les affiner et de les rendre plus toniques.

La cellulite

L’aquacycling est un excellent moyen de faire la chasse à la cellulite : le mouvement de flexion-extension de la jambe relance la circulation, fait travailler les muscles en profondeurs et améliore donc significativement la circulation sanguine.

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Un pédalage efficace

Malgré sa simplicité apparente, le pédalage aquatique est un mouvement qui doit s’apprendre. Ou du moins s’optimiser afin d’exploiter au mieux ses ressources biomécanique.

L’essentiel du travail technique porte sur l’orientation du pied sur la pédale pendant le cycle de pédalage, avant ou arrière, afin d’optimiser le couple de force.

Le mouvement de pédalage peut se décrire en 4 phases qui s’enchaînent les unes aux autres. Les études biomécaniques soulignent l’aspect dynamique (c-a-d participant à la propulsion) de ces 4 phases : on ne parle plus de point mort bas ou haut, mais de zones de moindre efficacité (ou zones de transition). Pour autant , le cycle de pédalage permet, pour chaque groupe musculaire, l’alternance de phases de travail et de récupération.

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Le but du jeux en aquacycling est de réduire au minimum les 2 phases de transitions afin d’effectuer un « pédalage rond » synonyme de meilleur rendement que se soit en pédalage avant ou arrière !

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La plupart d’entre nous avons au moins un jour pensé qu’il serait bien de perdre ce petit bourlet qui pointe ou qui est bien installé ! Il parait que l’aquabiking est un sport aquatique qui arrive plutôt bien à être un brûleur de calories… lisez plutôt !

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Comment brûler ses calories ?

Tout d’abord, on peut bruler ses graisses en augmentant ses dépenses énergétiques.

Cependant, l’organisme récupère l’énergie perdue si celle-ci vient à manquer (en incitant l’individu à manger plus ou différemment, c’est à dire à augmenter sa prise énergétique). Elle ne la récupère pas cependant si celle-ci peut ne pas manquer.

Ce serait le cas par exemple si l’énergie était puisée dans des réserves qui ne seraient pas utilisées en temps normal.

Près de 300 à 500 calories sont brûlés pour une séance de 45 minutes d’aquabiking, pour un sport qui ne brusque pas vos muscles ni vos articulations, et qui est facile à pratiquer même si vous êtes en surpoids ou en convalescence, c’est plutôt pas mal, hein.

On considère que l’effort accompli, lors d’une séance sous l’eau, est beaucoup plus important qu’une simple séance de cyclisme sur terre. En effet, la résistance de l’eau accentue la difficulté du pédalage et des exercices.

Sachant que pour brûler des graisses et maigrir, il faut réaliser un exercice d’au moins 30 minutes à une intensité proche de 70 % de la VO2max, par conséquent lorsqu’on dit qu’on brûle des graisses sans souffrir, c’est faux !

  • Entre 1 et 2 heures d’effort nous sommes dans une filière aérobie source glucidique ;
  • Pour plus de 2 heures d’effort en filière aérobie source lipidique.

Souvent, je conseille à mes adhérents d’enchainer de temps en temps 2 séances à la suite, voir 3, pour certaines furieuses (!), afin de mettre en difficulté l’organisme, pour brûler plus de graisses, des lipides, etc…

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Comparaison avec d’autres sports :

  • 1 h de marche à 5 km/h = 240 Cal, à 6 km/h = 300 Cal, à 7 km/h = 360 Cal
  • 1 h de course à pied à 9 km/h = 720 Cal, à 11 km/h = 900 Cal, à 16 km/h = 1200 Cal
  • 1 h de cyclisme à 15 km/h = 420 Cal, à 20 km/h = 660 Cal, à 30 km/h = 900 Cal
  • 1 h de natation à 25 m/min = 350 Cal, à 50 m/min = 840 Cal
  • 1 h d’aquabike à 60% du VO2max = 600 Cal, à 70% = 820 Cal, à 90% = 1100 Cal
  • 1h de ski de fond = 450 à 900 Cal
  • 1h de patinage = 400 à 600 Cal
  • 1h de Tennis = 350 à 500 Cal
  • 1h de Sport collectif (Foot, Rugby, Handball, Basket) = 480 à 600 Cal

 

Vous voyez que si vous n’avez qu’une heure, il est plus intéressant de courir à la piscine, puis de biker et enfin de nager un peu pour récupérer.

Les autres sports consomment presque deux fois moins de carburants, il faut donc en faire deux fois plus pour une dépense égale.

Il est, à mon avis, plus intéressant de pratiquer les sports d’endurance si l’on veut perdre du poids, car ce sont eux qui consomment le plus d’énergie proportionnellement aux temps d’efforts.

Ne pratiquer pas qu’une seule activité sportive, varié pour ne pas vous lasser d’une part et d’autre part pour que l’organisme apprennent à s’adapter aux différentes disciplines.

Dans « l’essentiel de l’aquabiking« , vous trouverez davantage d’informations pour diversifier vos exercices en aquabiking.