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Beaucoup de confusion règne dans l’esprit des aquabikeurs(euses) au sujet de l’usage des boissons énergisantes. Un amalgame est d’ailleurs souvent créé entre boissons énergisantes et énergétiques.

En septembre 2013, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a publié une étude sur l’évaluation des risques liés à la consommation de boissons dites «énergisantes».

 

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À moins de vivre à l’écart de la civilisation, vous avez forcément remarqué le matraquage publicitaire réalisé par les marques de boissons énergisantes qui ciblent principalement un public jeune, sportif et fêtard. Cette présence de plus en plus banalisée dans le sport de ces boissons pose deux problèmes majeurs importants à appréhender si l’on veut préserver la santé des sportifs.

Une boisson énergisante n’est pas une boisson énergétique

Souvent utilisés de façon indifférente, les termes « énergétique » et « énergisante » attribués aux boissons caractérisent pourtant deux produits bien distincts, bien spécifiques et non soumis à la même réglementation. Leurs compositions sont très différentes. Décodage.

LA BOISSON ÉNERGÉTIQUE

La boisson énergétique (Sport Drink), également appelée boisson isotonique ou diététique de l’effort d’apport glucidique, est une boisson dont la formule a été élaborée pour aider les sportifs dans des situations d’activités intenses. Elle est encadrée par une réglementation spécifique des denrées destinées à une alimentation particulière et élaborée pour répondre à des besoins physiologiques spécifiques comme l’hydratation grâce, par exemple, à un apport en sodium ou en potassium.

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LA BOISSON ÉNERGISANTE

La boisson énergisante (Energy Drink) n’est pas une boisson énergétique ! Le terme « énergisant » désigne une boisson dont la composition utilise un mélange de différents ingrédients dits « stimulants ». Elle est, généralement, destinée à donner un regain d’énergie à son consommateur. Ce type de boisson, en vente libre, est souvent utilisé dans un cadre festif, souvent mélangée à de l’alcool. Dans la formulation de ces boissons, on retrouve souvent des taux de caféine très élevés, la présence de sucres ou encore de plantes utilisées pour leurs effets stimulants.

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La présence d’extraits de ces plantes doit alerter le consommateur sportif. En effet, certaines plantes peuvent contenir des substances interdites par la législation antidopage. À titre d’exemple, en 2011, Mike RODGERS, athlète américain, a prétendu avoir été contrôlé positif à la suite de la consommation d’une boisson énergisante…

Les boissons énergisantes ne réhydratent pas !

Contrairement aux boissons énergétiques qui favorisent la réhydratation, les boissons énergisantes ne réhydratent pas. C’est pourquoi elles peuvent devenir dangereuses, notamment lors d’un effort physique. En effet, dans le cadre d’une activité physique intense, certaines substances comme la caféine peuvent contribuer à accélérer la déshydratation, ce qui peut favoriser le risque de blessures ou de troubles cardiaques et ainsi augmenter la toxicité d’autres substances. Ces problématiques relatives à la santé des athlètes doivent bien sûr être prises très au sérieux.

La Food and Drug Administration enquête actuellement sur 33 hospitalisations et 13 décès qui seraient dus à la consommation de boissons énergisantes… Malgré les études et les enquêtes, on sait déjà qu’il sera très difficile de lutter contre le puissant marketing lié aux boissons énergisantes. Ce marketing s’appuie sur un « esprit fun » et décalé, ce qui est bien sûr de nature à séduire un jeune et large public.

À titre d’exemple, un ancien coureur cycliste renommé (et reconnu coupable de dopage) produit et vend une boisson énergisante à destination des sportifs dont le principal argument est : « fluorescent sous lumière noire ». C’est-à-dire que si vous l’utilisez en boîte de nuit, votre urine sera fluorescente ! Même avec des ailes, avouez que ça ne vole pas très haut… Nous sommes tous plus ou moins sensibles aux sirènes publicitaires. C’est pourquoi la plus grande des vigilances est recommandée quand il s’agit de consommer ce genre de produits. Si vous consommez des boissons énergétiques, veillez à vous assurer qu’elles soient conformes à la norme antidopage NF V94 001 (certifiées tierce partie). Évitez de consommer des boissons énergisantes lors d’un effort physique intense. Le cas échéant, assurez-vous de bien vous hydrater en parallèle.

Par Dorian MARTINEZ, CEO Chez SPORT PROTECT, et Léticia TRIGO, Directrice scientifique chez SPORT PROTECT.

Une des principales conséquences de la déshydratation au cours d’une séance d’aquabiking est la diminution des performances.

Petits rappels sur nos besoins hydriques

Notre organisme n’est pas un circuit fermé. Les pertes d’eau subies quotidiennement (eau, urine) doivent être contrebalancées par des apports suffisants et réguliers. Le corps humain a besoin en moyenne chaque jour de 35g d’eau / kilo de poids corporel, ce qui correspond à un volume d’eau variant entre 2,5 et 3 litres par jour.

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Pourquoi ce besoin vital d’eau chaque jour ?

L’eau représente entre 60 et 70% de notre poids corporel. Ce milieu aqueux permet aux molécules de prendre une forme en trois dimensions et aux réactions biologiques d’avoir lieu. Les fluides corporels jouent également un rôle de transport des éléments nutritifs essentiels à la production d’énergie (sang) et des déchets (urine, sueur).

L’alimentation contribue à répondre aux besoins hydriques de l’organisme et représente entre un tiers et la moitié des apports journaliers. Mais la principale source d’apports reste les boissons (eau, thé, café).

Aquabikeurs(euses) : Lors de votre activité physique, les besoins en eau sont supérieurs aux besoins quotidiens au repos. Et chez le sportif, la problématique de l’hydratation ne se réduit pas seulement à la phase d’exercice physique ; l’hydratation avant l’exercice et après la phase d’efforts est tout aussi importante à maîtriser !

Les besoins s’élèvent en moyenne à 40g d’eau/ kilo de poids corporel, ce qui correspondant à un volume d’eau variant entre 3,1 et 3,5 litres d’eau par jour. Toutefois, il ne s’agit que de moyennes et les besoins réels en eau dépendent de la personne et du degré d’intensité de l’effort.

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Lors de l’effort, la déshydratation est proche

Pendant un effort intense (HIIT), les pertes hydriques sont importantes et les besoins en eau du sportif augmentent.

L’aquabiking fait travailler les muscles. Or, qui dit travail, dit besoin d’énergie et perte sous forme de chaleur. La transpiration est un mécanisme naturel qui permet la régulation thermique du corps. En moyenne, les pertes d’eau peuvent varier entre 0,5 et 2,5 litres par heure.

De bonnes raisons de s’hydrater…

Une déshydratation mineure – soit environ 2% de perte d’eau – s’accompagne d’une baisse de 20% des performances sportives ! Lorsque la perte d’eau s’élève à 4%, la baisse de performance peut varier entre 40 et 60% en fonction de la température environnante. Et plus il fait chaud, plus la performance s’amoindrit !

Les coureurs d’athlétisme ont longtemps évité de boire de l’eau avant l’effort, pensant qu’une légère déshydratation était plutôt bénéfique. Pourtant, entre 1940 et 1970, le monde scientifique mettait déjà en évidence l’importance d’une bonne hydratation pour les sportifs par de nombreuses études menées chez l’homme.

En outre, une déshydratation peut même avoir des conséquences sur la santé du sportif (altération des capacités intellectuelles, vertiges, troubles musculaires et tendineux (claquages, élongations, contractures),troubles digestifs, troubles cardiaques, coup de chaleur pendant l’exercice…).

En pratique, comment gérer son hydratation ?

Bien connaître ses besoins

Avant l’effort déjà, l’aquabikeur(euse) doit faire attention à ce qu’il boit. La bonne hydratation au cours des jours précédents l’activité sportive permet de maintenir l’équilibre hydrique du corps et contribue ainsi à prendre des forces.

Un sportif qui souhaite connaître ses propres besoins en eau pendant la pratique sportive peut effectuer un test très simple sur lui-même : se peser avant et après un entraînement (en prenant en compte le poids de l’eau bu pendant l’effort). Cela permet de connaître ses besoins hydriques. A noter tout de même que la température environnante peut impacter sur les résultats du calcul. En hiver et en été, la quantité d’eau bu pendant la séance n’est pas la même.

Il ne faut pas non plus tout boire d’un coup mais fractionner les prises d’eau, sinon le sportif risque de souffrir de ballonnements.

Le bon réflexe est de boire entre 100 et 200 ml d’eau toutes les 15 à 20 minutes.

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Quelle boisson pour quel effort ?

Pour un effort ne dépassant pas une heure, l’eau suffit. En revanche, pour un effort plus long, il est recommandé de se diriger vers des boissons spécialisées pour la nutrition sportive. Ces boissons de l’effort sont conçues pour apporter au corps ce qu’il perd au cours de l’effort : de l’eau, de l’énergie sous forme de glucides simples et des minéraux indispensables au bon fonctionnement de l’organisme.

Après l’effort, l’aquabikeur(euse) entre en phase de récupération. Il doit continuer à bien s’hydrater pour compenser les pertes en eau et minéraux. Une boisson reminéralisante et énergétique peut convenir à apporter ces éléments au sportif.